Lille - Saint-Sauveur ressort verdi de la concertation

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Au cours d’une réunion publique ponctuant cinq ans de concertation, le 13 septembre, Martine Aubry, maire (PS) de Lille, a annoncé des inflexions au programme d’urbanisation de l’ancienne gare de marchandises Saint-Sauveur. Sur les 26 ha de la ZAC, située en plein centre-ville, le schéma établi par l’équipe d’urbanistes de Ian Gehl prévoyait la construction de 2 500 logements. Le nombre définitif sera plus proche de 2 400 (avec 35 % de logements sociaux, 30 % en accession aidée, et 10 % en locatif intermédiaire). La surface de bureaux est ramenée à 35 000 m2, soit une réduction de 20 000 m2. Le programme d’équipements publics, qui comprenait notamment une école et un gymnase, se trouve sensiblement augmenté par l’implantation d’une piscine olympique. Les activités et commerces se maintiennent, elles, autour de 25 000 m2.

Mais Martine Aubry a surtout insisté sur l’augmentation des espaces verts publics et privés, portés à 11 ha, dont un parc de 3,4 ha, ce qui représente 42 % de la surface totale. Ces changements sont issus des différents ateliers de participation. Ils répondent aussi à la contestation qui s’est développée depuis deux ans, profitant de l’inertie du projet. Des associations remettent en cause le principe même de l’urbanisation de la friche et certains militants plaident pour la réalisation d’un grand parc, dans une ville souffrant d’un lourd déficit de verdure (seulement 12 m2 d’espaces verts par habitant). Sans surprise, cette option "radicale" est rejetée par la mairie, qui rappelle le fort besoin de logements à Lille (15 000 demandes de HLM en attente). "La nouvelle version du programme représente un bon équilibre entre espaces bâtis et espaces non bâtis", estime la maire.

D’ici à la fin de l’année, on s’attend maintenant à l’attribution d’une concession d’aménagement à la SPL Euralille. Les premiers travaux sont attendus pour 2018 : préparation du site, dépollution, fouilles. L’aménagement d’une partie d’un bâtiment ferroviaire, la halle B, devrait également commencer : elle doit accueillir le "Saint-So Bazaar", un centre de co-working et de démonstration (5 000 m2), axé sur l’économie solidaire et les métiers d’art. Le programme des investissements d’avenir contribuera à sa réalisation à hauteur de 940 000 €. En 2019 ou 2020, pourraient débuter la construction de la piscine et du premier ensemble de logements.

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