La SGP vote son budget provisoire 2018

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Le 1er décembre, le conseil de surveillance de la Société du Grand Paris a procédé au vote de son budget provisoire 2018 : 2,249 Md€. "Il sera révisé début 2018, à l’issue des décisions du gouvernement relatives à la feuille de route du Grand Paris Express", fait savoir la société. En outre, pour la première fois, la SGP aura recours à une émission obligataire pour couvrir ses "besoins structurels de long terme", ainsi qu’à un titre de créance "pour ses besoins de trésorerie".
Rappelons que le modèle financier de la SGP repose sur deux principaux piliers : une taxe spéciale Grand Paris, que paient les contribuables franciliens, depuis 2011 et des emprunts long terme (CDC et BEI). 

Le budget a été adopté par l’Etat, majoritaire. En revanche, plusieurs élus ont voté contre. Dans un communiqué de presse commun, François Durovray, président (LR) du département de l’Essonne, Jean-Jacques Barbaux, président (LR) de Seine-et-Marne, Pierre Bédier, président (LR) des Yvelines, Marie-Christine Cavecchi, présidente (LR) du Val-d’Oise, et Patrick Devedjian, président (LR) des Hauts-de-Seine, s’expliquent : "s’agissant d’un budget provisoire qui n’assure aucune garantie pour la réalisation des lignes 17 et 18 du métro du Grand Paris Express, les élus considèrent que cela serait un non-sens de donner leur accord à ce budget". Ils souhaitent notamment "que l’Etat rende ses arbitrages définitifs pour confirmer la réalisation de toutes les lignes dans un calendrier précis". Même son de cloche du côté de la région. En votant contre,  Valérie Pécresse voulait d’abord "soutenir les départements". Sans vouloir "bloquer la SGP" (le vote de l’Etat suffisant), elle tenait à "faire part des inquiétudes" sur l’avenir du Grand Paris Express. L’occasion pour la présidente (LR) de la région capitale de réaffirmer la nécessité de boucler la boucle du GPE, dont l’intérêt premier repose sur "ses interconnexions", a-t-elle rappelé aux journalistes le 6 décembre à la présentation du budget 2018 (cf. p. 2). C’est à l’Etat de trouver comment supprimer les doublons, de lâcher prise sur certains sujets pour faire des économies, sans remettre en cause les "investissements d’avenir" comme le super métro, a-t-elle développé.

Christian Favier, président (PCF) du Val-de-Marne, s’est abstenu. S’il se réjouit de l’enveloppe d’1 Md€ attribuée à la ligne 15 Sud, et des investissements prévus pour le prolongement de la ligne de métro 14 au sud, fait part également de son inquiétude pour "le reste du projet", en particulier le tronçon 15 Est, qui pourrait être reporté pour respecter les critères de Maastricht.

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